mercredi 18 décembre 2013

La citation ou "Le pavé dans la marre"

Franck Girard, maire de Saint-Nizier, réunion publique de concertation de Villard de Lans, jeudi 7 novembre s'adressant au chevalier servent Yannick Olivier, représentant Marc Baïetto (absent car bien plus occupé par son conseil municipal ou autre pince fesse) :


"Après quelques milliers d'euros d'études, aujourd'hui on n'a pas de plan de financement, beaucoup de gens nous interpellent en tant qu'élus en disant, bon ok on a des coûts mais qui va payer, qui va participer ... et l'exemple que j'ai donné c'est juste pour avoir des notions ce sera peut-être pas 10 %, ce sera peut-être que 1 %, 0, peut être que tout sera pris en charge par la Métro mais j'ai cru comprendre, par votre président, que l'intercommunalité allait avoir une participation donc l'exemple que j'ai pris c'est de dire si on prend que 10 % du coût de fonctionnement de 4 millions d'euros c'est 400 000 euros sachant que 1% génère une recette fiscale de 15 000 euros cela fait une augmentation de 27 % ! C'est juste, cela pose les choses, cela permet d'avoir des petites idées"

Après le gravillon dans la chaussure, le pavé dans la mare ! 
Ce projet de téléphérique aurait un impact fiscal non négligeable ? Le Jean-Michel Basquiat en herbe qui s'était risqué à inscrire 'câble = + d'impôts' à l'entrée de Saint-Nizier aurait-il raison ?

Merci à Franck Girard de nous éclairer et d'être aussi un peu ce trublion et ce poil à gratter qui réveille les autres élus du plateau, obéissants passifs ... quoique la réunion de concertation de Villard de Lans ait enfin permis de mettre fin à une certaine absence de réponse comportementale. A moins que l'inertie ne soit un mode de résistance à l'agressivité testostéronée des élus d' "en bas" ?

jeudi 12 décembre 2013

La Métro bétonne sa concertation

« C’est ‘ma concertation’ » clamait haut et fort dans le Dauphiné Libéré du 9 octobre Marc Baïetto, président de la Métro, alors que l’association ‘Vercors à Cœur ‘ principale opposition structurée au téléphérique sur le plateau du Vercors lui demandait de ‘monter sur l’estrade’ pour faire valoir ses arguments contradictoires. ‘Ma concertation’, oxymore* révélateur du Baïettisme, forme de gouvernance en vogue chez les hommes de pouvoir consistant à décider tout seul, en faisant mine d’écouter la population. Il aurait dit ‘mon dialogue’ ou ‘mon échange’ que nul n’en eût été davantage surpris tant notre homme a depuis longtemps déserté les roides concepts de la philosophie pour aborder ceux plus élastiques de la ‘démocratie participative’. Donc qu’en est-il de la ‘concertation sauce baïettiste’ et de la démocratie telle qu’elle dysfonctionne dès qu’on aborde des ‘sujets à forte teneur économique’ ?

Réunions ‘déconcertantes’ ou comment escamoter le débat

On aime faire appel au Privé à la Métro : pour organiser les réunions de concertation, distribuer les documents préparatoires, dépouiller les registres mis à la dispositions du public, et même pour inventer le futur de l’agglomération ! « On est plus libre avec le Privé » dixit leur penseur en chef. Bon, il est sûr que c’est un peu plus cher : 270 000 € à Eiffage pour faire de jolis dessins et imaginer sur un coin table, numérique il est vrai, un avenir en béton aux contreforts du Vercors*, ça n’est pas donné. Mais du moment que c’est le contribuable-citoyen qui paie, tout va pour le mieux dans la meilleure des démocraties possibles.
En plus, le privé c’est tellement plus efficace, tellement plus discipliné, d’ailleurs il est docile jusqu’à livrer les documents de concertation avec le retard suffisant pour qu’ils arrivent dans les boîtes aux lettres après les réunions, des fois que les habitants du plateau en soient informés et qu’ils se déplacent en nombre. ‘Problème technique’ susurra d’un air contrit au début de chacune de ces réunions le commis métropolitain chargé d’annoncer les mauvaises nouvelles. Ou alors serait-ce de la simple incompétence ? Mais n’y pensez pas, le Privé plus incompétent que La Poste ! Mais dans quel monde vivrions-nous ? Heureusement que l’association ‘Vercors à Cœur’ a fait le travail en distribuant largement l’information auprès des habitants du plateau ; et pour pas un rond encore !

Un débat de concertation à la sauce Métro, ce sont des intervenants qui exposent pendant des heures les qualités supposées du projet, avec force plaquettes, panneaux et Powerpoint, et qui concèdent royalement au public de chétifs quarts d’heure pour poser leurs questions. Mais interdiction de reprendre la parole après : risque de débat contradictoire en vue ! Grands seigneurs certes, ou s’imaginant comme tels, mais peu enclins devant la faiblesse de leur argumentaire à se confronter aux problèmes concrets du plateau. Comme l’a dit l’un de leurs soutiers à la réunion de Lans-en-Vercors : « On vous fait le cadeau d’être là … » et qui a poursuivi dans sa tête ‘’… faudrait pas en plus nous emmerder avec des questions pertinentes’’. La bronca qu’il a déclenchée a témoigné d’une démocratie un peu moins corsetée que celle concoctée dans les salons à moquette double épaisseur de nos ‘innovants édiles’.
Décidément les vertacomicoriens savent recevoir. Déjà, lors de la réunion inaugurale de Saint-Nizier le commandant en chef Baïetto, avait menacé de quitter la salle car « on se payait sa tête ». Il faut expliquer qu’en proférant – sous la pression d’un questionneur avisé remarquant que ‘’la Métro ferait mieux de s’occuper des problèmes de circulation de l’agglo’’ – une bêtise du genre : « le Rondeau n’est pas ma juridiction » et enchaînant gaillardement avec « son désir d’intervenir dans le Vercors » (pas plus sa juridiction, faut-il le rappeler) qu’il avait déjà abusé de la magnanimité de ses hôtes plus que de raison.
Pour conclure en beauté, le sénateur Jean Faure, édile emblématique du Vercors et pas connu pour être un gauchiste même sur le retour, de qualifier lors de l’ultime réunion de Villard de Lans, les émissaires de la Métro de ‘centurions en mission’ dans l’idiome feutré des politiques rompus aux contorsions langagières. À traduire par ‘envahisseurs’ en langage courant. Ce à quoi répondit Yannik Ollivier, vice-président de la Métro : « qu’il en référerait à César » lâchant par-là le morceau pour un trait d’humour incontrôlé.

Le câble en Vercors ? Un prétexte pour couler du béton

La ‘’concertation’’ aura au moins permis de mettre à jour une chose : la totale méconnaissance du plateau du Vercors et de ses spécificités par les technocrates métropolitains. Méconnaissance teintée d’une morgue malvenue eu égard à leur incapacité vertigineuse à appréhender des réalités aussi simples qu’entre autres celle-ci : le plateau du Vercors est enneigé au moins cinq mois de l’année et s’y déplacer à vélo électrique pour rallier les gares, comme proposé par le porteur technique du projet Michel Gilbert, est d’un ridicule achevé.  On vous en passe et des moins fines… Et puis non, les occasions de rire se faisant rares, encore une du commandant en chef. Revenant de Bolzano, Mecque du pylône et du fil d’acier – évidemment puisqu’il permet de diviser par deux le temps de trajet entre la ville et la vallée alors qu’il l’égale péniblement dans le Vercors – Marc Baïetto déclarait : « Je suis convaincu qu'il nous faut le même système qu'à Bolzano, à savoir un téléphérique débrayable 3S … » [ autour des 100 Millions d’€ ]. Puis à Saint-Nizier quelque temps après : « Il n'est pas question d'un 3S, l'option télécabine est à 53 Millions d’€ ». Quelle constance dans l’analyse ! On sent que le projet est en de bonnes mains.

Pour conclure et résumer leurs intentions et leur pensée, vocable surdimensionné pour qualifier leur insipide verbiage techno-libéral (ville post-carbone, ville solidaire, ville démocratique), on dira de manière lapidaire et propre à être compris par tout le monde, même par eux : ‘’qu’ils s’en foutent, ce qu’ils veulent c’est placer du câble et couler du béton’’.

1 A lire sur le sujet l’excellent bouquin ‘La Politique de l’oxymore’ de Bertrand Méheust aux éditions La Découverte.

2 – Voir sur le numéro du Postillon n°22, l’article "Eiffage prépare le meilleur des mondes pour Grenoble"

lundi 2 décembre 2013

La citation ou "Ça n'a pas de prix"

un illustre anonyme, réunion publique de concertation de Fontaine, mercredi 6 novembre :

"C'est un projet qui fait rêver. Je me demande pourquoi il n'y a pas déjà tout de suite des transports par câble partout dans l'agglomération. Ce projet c'est une sorte de rêve pour l'agglomération. Enfin les élus portent un projet qui nous permet de voir un petit peu plus loin que des bouts de véhicules qui se trimbalent en bas des immeubles. Le fait de faire rêver, cela n'a pas de prix !"

Comme disait Coluche, « on croit que les rêves, c’est fait pour se réaliser. C'est ça, le problème des rêves : c’est que c’est fait pour être rêvé »...et heureusement pour la poche des contribuables Métropolitains.

mercredi 27 novembre 2013

La citation ou "L'art du camouflage"

Michel Gilbert, expert ès câbles à la Métro, réunion publique de concertation de Grenoble, mardi 15 octobre 2013 :

...de dire en parcourant les diapositives traitant de l'insertion paysagère du projet : "Le câble se confond avec le paysage. Il est là, il est ici ... de façon assez globale il m'est arrivé de chercher le câble sur les images à me demander si le bureau d'études l'avait vraiment intégré le câble sur les images... En zoomant très très fort effectivement, je l'ai trouvé !"

Lors de ces six réunions de concertation, la partie 'insertion paysagère du câble' nous permettait de profiter d'un petit moment de décontraction après l’assommoir des chiffres, Michel Gilbert, jouant les experts candides à la recherche du téléphérique caméléon sur des plans d'insertion en trompe l’oeil !


Une image valant mieux qu'un long discours, Bolzano ayant pénétré l'inconscient collectif, on vous livre une autre perspective avec le 3S de Sölden en Autriche histoire de saisir cette transparence qui épargnera les paysages du Vercors ...



dimanche 24 novembre 2013

Politique des déplacements dans l'agglo : y a-t-il un pilote dans l'avion ?

Y a-t-il encore un pilote dans l'avion du classement des projets prioritaires en matière de déplacement dans l'agglomération Grenobloise ? Visiblement non ... Exemple par l'absurde avec cette fameuse polarité Nord-Ouest au centre de toutes les attentions de la part de nos élus bétonneurs !

Pare-choc contre pare-choc

On constate aujourd'hui un trafic moyen journalier de 15 400 véhicules en transit sur l'axe Sassenage-les Engenières/Fontaine-La Poya (moitié moins cumulés sur les deux départementales descendant du Plateau du Vercors) ... et oui, il ne fait pas bon emprunter l'avenue de Romans sur Sassenage en voiture. Les bouchons y sont fréquents, très fréquents même, surtout aux heures de pointe : flux de passage en provenance de Lyon et Valence, déviation via le pont barrage pour s'échapper de l'A48 constamment encombrée et, reconnaissons-le, flux modéré de voiture en provenance du plateau du Vercors...et des hauts de Sassenage (moins de 30 % du trafic généré).

Tout est sous contrôle : demain sera pire !

En effet, l'avis de l'autorité environnementale sur l'étude d'impact du projet de ZAC des Portes du Vercors sur les communes de Fontaine et Sassenage prévoit un accroissement important des flux de circulation avec la création de la dite ZAC (5 700 habitants supplémentaires à l'horizon 2035 !).

Cette étude très officielle puisque réglementaire met en évidence "l'importance des déplacements générés par ce projet d'aménagement : 4 000 déplacements par jour à l'horizon 2020 et 18 000 à l'horizon 2035". Plus grave,  elle précise que "concernant la situation automobile, les affectations de trafic issues de l'étude montrent des saturations d'axes et points stratégiques notamment aux deux entrées de la ZAC : pont des martyrs et carrefour Langevin-Ambroise Croizat" ! ... Et pour le coup on ne pourra pas accuser le Vercors d'être à l'origine du congestionnement, n'est-ce pas monsieur Coigné ?

Dans la tête de nos élus, on pourrait penser que, par anticipation, prolonger les trois kilomètres de la ligne de tramway A semblerait une exigence plus forte que construire un téléphérique pour fluidifier les déplacements entre Sassenage et Fontaine ! Que nenni, visiblement, ce n'est pas la priorité du moment ... où l'on préfère rutiler que d'améliorer le quotidien de ces concitoyens !

Christian Coigné, À la recherche du tram perdu

mercredi 20 novembre 2013

Centre culturel cherche visiteurs

Peut-être inquiet de voir le Stade des Alpes se remplir à la vitesse d'un escargot de course, Jean-Paul Gouttenoire, alors même que le chantier de SON centre culturel est bien avancé, vient de lancer un appel d'offre pour une étude de définition du fonctionnement dudit centre culturel. L'objet de la prestation est, on ne peut plus explicite, : "Au vu des difficultés rencontrées dans la concrétisation du choix de fonctionnement et des préconisations, il semble nécessaire d'accompagner les acteurs à formaliser, ensemble, un projet de fonctionnement cohérent".

Un classique : "Mettre la charrue avant les bœufs"

Les vieux adages se perdent … et c'est dommage. N'aurait-il pas fallu faire cette étude de faisabilité avant même de prendre la décision de construire ? On comprend mieux maintenant, outre la fidélité à la doctrine de son ami Marc Baïetto, l'entrain avec lequel Jean-Paul Gouttenoire porte le projet de câble, catalyseur de foule à son sens. De l'art de s'accrocher aux branches !


Et si on lui proposait de débattre du téléphérique dans son centre flambant neuf ? Recette assurée, au moins pour la première année ! Pourquoi ne pas programmer aussi l'Hadra 2015 dans l'auditorium du centre culturel ? En voilà au moins deux bonnes idées pour remplir cette salle, idées bien moins onéreuses que ces études au coût inconnu... sauf pour le contribuable Lantier encore une fois !

dimanche 17 novembre 2013

Dialogue fictif post concertation à La Métro

  • Salut les gars, cette dernière réunion à Villard, ça c’est bien passé ? La route, pas trop galère ?
  • Non, non, monsieur le Président, une fois passé le Rondeau, ça roulait bien pour monter là-haut…
  • Vous me les cassez avec le Rondeau ! Je vous l'ai déjà dit, le Rondeau c'est pas ma juridiction. Et puis c’est pas le sujet. Alors ça y est, ils sont d’accord sur le plateau ?
  • Pas vraiment monsieur le Président, on a senti comme une réticence.
  • Non mais ça c’était à Saint-Nizier, là où j’ai fait sauter le verrou lors de la première réunion. Ils l’ont même écrit dans le Dauphiné : "c’est grâce à mes qualités de tribun que je les ai retournés". Alors le reste du plateau … du gâteau.
  • Ben non. A Lans et Villard c’était pire qu’à Saint-Nizier.
  • Comment non !!! Vous foutez quoi ? Vous avez utilisé les bons documents ?
  • Oui, oui.
  • Vous leur avez montré les diapos avec les photos et les chiffres sur les bus ?
  • Oui, oui. On l’a fait aussi.
  • Et l’argumentaire préparé par l’équipe de com, vous l'avez servi aussi ?
  • Oui, on a tout fait monsieur le Président : l’accidentologie, la pollution, les embouteillages, le bilan carbone, la ville à la montagne, etc.
  • Vous n’avez pas parlé des partenariats publics / privés j’espère ?
  • Non, on n’en a pas touché un mot.
  • Mais alors, c'est quoi qui les dérange les bouseux ?
  • Ils ont posé beaucoup de questions sur le prix, le financement, les temps de trajet, comment rejoindre la gare de Lans. Ça n’a pas l’air d’aller de soi …
  • Pourtant ils peuvent y aller en vélo électrique, c’est plutôt tendance ça. Ça devrait leur plaire ça non ?
  • Ils n’ont pas l’air de vouloir y aller à vélo, même électrique. Ils ont parlé de la neige en hiver.
  • La neige en hiver ! Ah c’est du joli, si personne ne veut y mettre du sien, on n’est pas près de sauver la planète. Deux bornes à vélo, c’est pas le bout du monde quand même.
  • Faut dire que les élus d’en haut l'ont pas joué fair-play non plus. Il y en a même un qui leur a carrément expliqué que ça pourrait peser sur leurs impôts. Alors forcément, ça plus l'hiver, ça a jeté un froid.
  • Celui-là je le retiens. Si on commence à dire aux gens ce qu’on fait de leur argent, on pourra bientôt plus gérer nos budgets tranquillement.
  • Ben clairement, là-haut, ils n’ont pas l’air convaincu. Ils nous ont même renvoyé dans nos 22 avec le Stade des Alpes.
  • Je m’en fous, c’était pas mon idée. Mais il y a des endroits où ça s’est bien passé ces réunions de concertation ?
  • A Fontaine, c’était pas si mal.
  • Naturellement, j'y étais. J’ai beaucoup aimé le gars qui a parlé de rêver avec des projets qui n’ont pas de prix. Il est de chez nous celui-là ?
  • Non, même pas. 
  • Il nous en faudrait plus des comme ça. Un administré qui veut du rêve à n’importe quel prix, c’est du pain béni. Bon en conclusion, on poursuit comment ?
  • Ben, il va falloir faire la synthèse des registres et des réunions. Mais l’agence de communication aura du boulot pour positiver les commentaires, parce que c’est négatif à une écrasante majorité.
  • Je me demande si c’était une bonne idée cette concertation… On demande leur avis aux gens et ils vous le donnent en vous contredisant! Ça va pas nous faciliter la vie… En plus avec le temps qu’il fait maintenant, il est hors de question de retourner là-haut. C’est toujours plein de neige, une vraie galère pour aller du parking de la CCMV à leurs bureaux. Je ne vais quand même pas mettre des bottes pour aller bosser.
  • Au pire on peut y retourner à la fin du printemps, c’est plus sympa le Vercors à cette saison.
  • Ouais… bon. En attendant je file, j'ai rendez-vous au restaurant avec nos partenaires privés.
  • Bon courage monsieur le Président !
  • Oui, Président, n'est pas un boulot facile… ils s’impatientent. En ce moment les affaires ne sont pas florissantes…
  • Monsieur le Président est-ce qu'on peut poser nos RTT, parce que l'équipe a besoin d'un break… avec tous ces opposants…
  • Est-ce que je fais un break moi ? Retournez au boulot et trouvez-moi quelque chose, qu'on en finisse une fois pour toute avec ces ploucs.

jeudi 14 novembre 2013

Où l'abondance de biens nuit…

...au contribuable !

On a été heureux d'entendre, lors de la réunion de concertation de Villard de Lans que la gare intermédiaire de Saint-Nizier serait affublée d'un hôtel-restaurant et d'une salle de séminaire...


Beaubourisation du Vercors

C'est vrai qu'entre la salle de cinéma le Rex complètement modernisée à Villard de Lans, le futur centre culturel de Lans-en-Vercors et la nouvelle salle de conférence de 400 places à l'Escandille d'Autrans, le Vercors aura bien besoin d'un complexe supplémentaire !


Avant de construire à la chaîne des espaces d'accueil pour le public, ne serait-il pas cohérent d'identifier une politique culturelle intercommunautaire ? Et continuant dans cette voie, il n'y a pas de raison que les habitants d'Engins ou de Corrençon, pas moins cultivés que les autres, n'exigent aussi leur complexe multiculturel !

mardi 12 novembre 2013

La citation ou "Nos amis les Falcon 2000"

Michel Gilbert, chef de projet transport par câble à la Métro, 1ère réunion de concertation à Grenoble, 17/10/2013,

...à la question d'une personne dans le public s'interrogeant sur la couleur des pylônes par rapport aux contraintes posées par l'aviation civile de répondre : « Pour l'aviation, on est soumis aux mêmes règles que pour les lignes électriques. Il faudra effectivement que l'on ait un dispositif effaroucheur. Si ça effarouche les rapaces, cela devrait aussi effaroucher les avions ».

Sourires songeurs dans l'assemblée ! Pas de doutes, ce projet très sérieux est piloté par de vrais "pros".


mercredi 6 novembre 2013

Bienvenue chez moi...

A la demande de nos voisins de l'association Vercors à Cœur qui souhaitait être associée au processus de concertation publique, Marc Baïetto de répondre (très) sèchement dans le Dauphiné Libéré du 9 octobre « c'est notre concertation (...) Ils peuvent organiser des réunions publiques ; moi je n'irai pas à leur réunion » !
Petite poussée de pression artérielle chez le président de la Métro ?

Le site de la Métro précise pourtant que "ce processus de concertation s'inscrit dans le cadre des dispositions de l'article L300-2 du code de l'Urbanisme qui définit cette concertation préalable comme une étape permettant d'associer le public très en amont, dès le début des études, à la définition des objectifs et des grandes lignes de ce projet".

Quand on regarde de près ce fameux article L. 300-2, on peut lire sur sa première ligne : "Font l'objet d'une concertation associant, pendant toute la durée de l'élaboration du projet, les habitants, les associations locales et les autres personnes concernées (...)".

La population comme les associations pourraient ainsi faire connaître leur avis aussi longtemps que le dossier définitif ne soit approuvé par l’organe délibérant ? 
Visiblement pas lorsque les arguments de l'opposition sont trop solides ! La démocratie est juste une question de point de vue.


Communiquer n’est pas informer

... Pour détourner le titre d'un essai de Dominique Wolton.

Quand la communication est soupçonnée de manipulation... Petit exemple avec l'évaluation du coût du projet présentée en page 34 du magnifique dossier de concertation produit par la Métro dans le cadre de la concertation publique !
Rappelez-vous au lancement du projet :  la Métro estime à “40 à 50 millions d’euros, pour la totalité de l’opération
Bien que les experts d'ingérop, bureau d'études missionné pour les études amont aient affichés leur plus grand scepticisme quant à la possibilité d'implanter sur la ligne envisagée une solution classique de télécabine de type monocâble, la Métro continue sa stratégie de séduction en maintenant le cap arguant d'un investissement raisonnable.

La désinformation par l'exemple

Extrait du document de "concertation" de La Métro (page 34)

La télécabine : un faux semblant

La Métro aurait gagné en légitimité en s'évitant de faire de la rétention d'information vis-à-vis du public sur le mode "télécabine" : temps de trajet largement supérieur à la voiture (avec une vitesse en ligne à 6m/s), arrêt complet pour maintenance de deux semaines par an, temps estimé d'indisponibilité lié au vent de 21 jours par an, nécessité de couper l'intégralité de la végétation sous la ligne, coût d'exploitation plus élevé que sur un 3S, traversée des gorges du Bruyant impossible ... Pour résumer : totalement impraticable sur le Vercors.

mardi 5 novembre 2013

Fermé pour cause de maintenance annuelle

A bien retourner dans tous les sens le dossier de consultation, aucune donnée chiffrée sur les jours de maintenance de l'infrastructure n'est visible.


Grandeur d'internet, où l'on apprend que le téléphérique 3S de Bolzano sera fermé pour sa maintenance annuelle du 4 au 16 novembre soit 12 jours (visiblement personne n'avait posé la question lors du voyage initiatique dans le Trentin) ! Chiffre cumulé aux 5 à 10 jours d'arrêt minimum pour grand vent, cela va en faire des journées où les bus circuleront en continu pour garantir le même niveau de service que le câble.


Pour les jours de grand vent, la Métro a budgété des cars à hauteur seulement de 80 000 euros misant peut-être sur le changement climatique, mais rien pour les jours de maintenance ; probablement trop cher pour être annoncé.