SITE
NATIONAL HISTORIQUE
DE
LA RESISTANCE
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Les chemins de la Liberté
- Pour ne pas oublier
- Chronologie sommaire
- Le Site National Historique de la Résistance en Vercors
- La présentation de Jean Prévost par les élèves du Lycée Jean Prévost
- Le Mémorial du Vercors et les Lieux de Mémoire
- Renseignements pratiques
6 juin 1944, les
Alliés prennent d'assaut les plages de Normandie et percent
le mur de l'Atlantique.
Dans le Vercors, où sont établis plusieurs camps de
maquisards, le débarquement est le signal de la
mobilisation contre l'occupant allemand. Les résistants, de
plus en plus nombreux, rêvent maintenant de lutte
ouverte.
A partir de 1940
le Vercors, situé en zone libre, est un lieu de refuge en
particulier pour les victimes des mesures de discriminations
politiques ou raciales du gouvernement de Vichy.
Avec l'occupation de la zone sud en novembre 1942, la montagne du
Vercors devient également site de résistance pour
ceux qui refusent l'idée d'une France soumise. Les
réfractaires au STO, le Service de Travail Obligatoire qui
envoie les jeunes Français travailler en Allemagne,
viennent grossir les rangs des maquis.
Le Vercors, visible de très loin, depuis les portes de
Lyon, ressemble à une forteresse naturelle de soixante
kilomètres de long sur trente de large. Les
résistants s'y sentent à l'abri de la
répression qui sévit dans la région.
Mais il manque un
plan, une stratégie, à ces maquisards et à
ces réfractaires qui savent le combat
inéluctable.
En fait ce plan existe depuis mars 41. il a jailli dans l'esprit
de deux hommes fascinés par les falaises gigantesques du
Vercors. Pierre Dalloz et son ami l'écrivain Jean
Prévost ont l'idée de transformer le massif en
"Cheval de Troie pour commandos aéroportés".
Cette idée prend corps en janvier 1943 : le Vercors
interviendrait au moment d'un débarquement allié
attendu en Provence et les troupes aéroportées
iraient immédiatement porter le combat sur les
arrières de l'ennemi. Le projet, accepté par Jean
Moulin et le Général Delestraint, devient le "Plan
Montagnards". Il est approuvé par le Général
de Gaulle et les Alliés à Londres comme à
Alger.
Ce Plan est mis en oeuvre par Alain Le Ray puis par
François Huet,chefs militaires du Vercors en liaison avec
Eugène Chavant, chef civil du Maquis.
Dés 1943,
la Résistance s'organise dans le massif.
Au coeur de forêts, une douzaine de camps existent.
Début 1944, ils rassemblent 400 à 500 civils et
militaires, souvent très jeunes, ravitaillés par une
population généralement favorable,
approvisionnés en armes et en médicaments par les
parachutages alliés.
Le 6
juin 1944, l'excitation est à son comble en France
et dans le Vercors, l'ordre de Londres est le signal de
l'action générale. Les entrées du
massif sont verrouillés. On ne laisse "monter" que
les volontaires qui affluent. Ils sont 4 000,
début juillet, et ils proclament la
République, faisant flotter le drapeau tricolore
sur un territoire déclaré "libre".
Le
combat
Ce massif en armes est un défi à l'ennemi.
A Grenoble, le général allemand Karl Pflaum
décide d'en finir. Après quelques
offensives destinées à mesurer la
résistance effective du maquis, notamment à
Saint Nizier les 13 et 15 juin 1944 et aux
Ecouges le 21 juin 1944, il lance le 21 juillet 15 000
hommes de troupe à l'assaut du Vercors. L'attaque
est générale, par les routes, par les
"pas", ces cols escarpés que l'on ne franchit
qu'à pied, et par les airs puisque sur Vassieux se
posent les planeurs à croix noires de la Waffen SS
là où auraient dû atterrir les
alliés. Après une semaine d'un combat
acharné mais inégal, le Vercors est
à genoux. Plus de 600 résistants et une
centaine d'Allemands sont tués.
Quant à la population, exposée à la
sauvagerie des assaillants, elle paie un lourd tribut :
201 personnes meurent dans des conditions souvent
atroces, 41 autres sont déportées, 573
maisons sont détruites.
1- la Nécropole de Saint-Nizier de Moucherotte .
2- les ruines de Valchevrières
3- Le village piège de Malleval
4- Le village martyr de Vassieux
5- Le plateau investi de Vassieux en
Vercors
6- le piège du Pas de
l'Aiguille
7- la grotte tragique de la Luire
8- la Cour des Fusillés de la Chapelle en
Vercors
Elément
particulier du Site National de la Résistance, le
Mémorial du Vercors au Col de la Chau est une
réalisation destinée à faire mémoire
des événements tragiques du Vercors.
A l'écart de toute construction et situé en bordure
de falaise sur la commune de Vassieux en Vercors, le site choisi
offre une vue sur l'ensemble du massif du Vercors et sur le champ
de bataille.
A proximité immédiate de la forêt domaniale de
Lente, il est pleinement significatif du refuge forestier
rappelant l'engagement individuel et la clandestinité des
Résistants.
La conception
architecturale du Mémorial a été
confiée au Cabinet Grenoblois "Groupe 6" qui a eu
l'originalité d'enchasser la construction dans la roche et
la montagne, laissant libre et intact le creux d'une combe.
L'ouvrage offre d'importants volumes constituant une série
de salles articulées par de courts vestibules.
Le
Mémorial n'est pas un musée d'objets. La
muséographie, conçue par Jean-Pierre Laurent,
aboutissement d'une longue enquête de terrain, a recours
à la mise en scène, à l'image et au son.
Il s'agit moins d'un exposé des faits que d'un soucis
d'analyse et d'expression des comportements humains engagés
dans ces années sombres, le but étant de souligner
la valeur universelle du témoignage du Vercors. Cette trame
dramatique mène peu à peu le visiteur vers la
lumière éclairant la plaine de Vassieux, symbole de
liberté.
"Moment d'émotion, de découverte, de
confrontation entre un paysage et son
histoire."
Cette
signalétique homogène est
intégrée au paysage. Elle permet
d'emblée au passant de comprendre qu'ici a
soufflé l'esprit de la
Résistance. |